LABOR DAY

2 09 2013

En ce week-end de Labor Day (lundi férié, marquant symboliquement la fin de l’été, la reprise de l’école et surtout la reprise du championnat universitaire de football), c’est un peu l’effervescence sur les routes. Beaucoup ont choisi de prendre le chemin de Baton rouge pour le match de reprise de LSU. D’autres ont préféré la côte et ses plages afin de mieux « vivre » la canicule. J’ai quant à moi décidé de rouler en direction du nord et de Toledo Bend Reservoir.

Des mois que j’imagine ce périple. L’un des lacs mythiques Américain, abritant le lit de la Sabine River. En deux mille douze le Bassmaster Elite Series y a fait étape, et Brent Chapman avait magistralement remporté l’événement.

La route est droite, très droite, large, assommante. Mon thermomètre indique cent quatre degrés Fahrenheit, soit l’équivalent de quarante degrés Celsius. A mesure que je m’approche du lac, la route me semble familière, presque un sentiment de déjà vu. De longues lignes droites, bordées par des pins… Lacanau !
Toledo Bend, fort de ses soixante quinze mille hectares, n’a en revanche rien à voir ( !!!) avec le lac Girondin. Imaginez, même s’il est bien difficile de le faire, il faudrait multiplier Lacanau par trente sept pour obtenir Toledo Bend.
Des criques, des baies, des pontons, des bois morts partout obligeant à une vigilance extrême. Cent cinq kilomètres de long et deux mille kilomètres de berges, on a beau aimer le power fishing, ici les perspectives sont tout à fait différentes !

J’arrive donc en fin de journée face à une étendue d’eau qu’il me laisse rêveur. L’endroit est magnifique, plein de promesses, mais avec pour seuls supports une carte détaillée et mon Iphone, la partie risque d’être assez délicate pour une première.

Une fois installé au RV’s camp à environ quinze mètres d’une des dizaines de rampes du lac, je ne résiste à l’appel de l’eau. Baptême pour mon bateau et premier repérage.
Le lac est un peu bas et des champs d’arbres immergés fleurissent autour de moi. Une règle, ne surtout pas dévier de la ligne de bouées qui balisent des routes dans toutes les directions du lac.
Evidemment, impossible de passer son temps à naviguer. Après trente minutes de navigation, j’effectue quelques lancers sur une zone pour laquelle la carte indique une grosse variation de physionomie du fond. Rien, si ce n’est le ballet incessant de bateaux tous plus gros les uns que les autres. Mon 18’6 fait bien pâle figure à côté des vingt, vingt et un et vingt deux pieds, armés de moteurs allant jusqu’à trois cents chevaux.
Retour à terre après une bonne heure et demie sur l’eau, et place à une courte nuit sur mon matelas gonflable à l’arrière de ma voiture.

Ce matin, pas besoin de réveil. Je ne savais pas que le salon nautique prenait place ici…
Un véritable défiler de toutes les marques de bass boat ! Cinq heures trente, il fait nuit, mais tout le monde met à l’eau et attaque à fond. Pas de lumière ? Qu’à cela ne tienne ! Les mecs embarquent directement des groupes électrogènes sur leurs bateaux pour alimenter les rangés de spots qu’ils y ont monté !!!!! Vive l’Amérique !

Beaucoup de bateaux, mais très peu d’attente sur la rampe. C’est très agréable.

Je file donc vers le premier spot que j’ai décidé de pêcher. Une longue suite de pontons et de docks pas trop éloignés du « main lake ». Les prévisions météo indiquent des températures similaires à la veille. N’ayant ni GPS, ni sondeur je vais me concentrer sur la berge, mais je sais pertinemment que passé onze heures, la luminosité et la chaleur seront trop importantes pour espérer une pêche efficace. J’ai quatre heures devant moi…

Je soigne mon approche, car le placement du bateau lors de ce type de pêche est déterminant. Je lance mon Wacky rig à hauteur du premier poteau de ce dock en bois. A peine arrivé au fond, je sens le toc caractéristique de la touche en wacky. Je tends un peu plus ma ligne et constate qu’elle se déplace. Je ferre et extirpe de l’obstacle un poisson inférieur à la maille. Une touche au premier lancer, ce n’est jamais très bon signe…

Deuxième lancer et même chose, à la différence près qu’au ferrage je me fais littéralement entrainer au cœur du ponton, avec une violence folle. Mon « six livres » résiste un moment, mais ce poisson est beaucoup trop lourd…

Nouveau montage et je décide de laisser reposer le poste et de passer à la prochaine structure. Même configuration, une belle avancée de poteaux couverte par un plancher, le tout dans environ quatre mètres de profondeur.
Celui-ci sera plus productif, car après un premier petit poisson, je sortirai trois keepers compris entre deux livres dix et trois livres trois. Les pontons suivant offriront encore quelques keepers, mais alors que le soleil monte et que je me décide à changer de spot, mon moteur thermique se met en alarme.
Pause forcée et retour tranquille à la case départ. Dépité, j’engloutis un « plat local » avant de reprendre l a route de la maison.

Bilan frustrant, surtout en pensant à la facture du mécanicien !
Ce lac est magnifique, le potentiel est infini, indéterminable ! Le record du lac et ses quinze livres trois en est un infime témoignage. Hâte d’avoir des sondeurs et de pêcher avec méthode et application.
Mes cinq plus gros poissons accusent un total de quinze livres et sept ounces. Les compétitions se gagnent avec des journées entres vingt et vingt trois livres de moyenne.
Il me reste encore beaucoup de chemin à parcourir, mais pour une première journée, tronquée qui plus est, ça n’est pas trop mal.

Je devais terminer ce week end de Labor Day par une nouvelle journée sur Toledo Bend… Et bien, ça sera Red Fish !

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Une réponse

2 09 2013
Stéphane

Super sa donne envie j arrive bientôt 😃😃

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